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Exposition: Claude Der’ven, Peintures en appartement
Venez découvrir mon travail présenté par Marie-Thérèse Cochin, durant l’exposition intitulée Peinture en appartement, du vendredi 13 Octobre au Dimanche 15 Octobre 2023 rue Mouffetard (Paris V).
Ma fiancée du Louvre
Au Louvre dans les salles des antiquités romaines, se trouve isolée dans un recoin près d’une fenêtre, une tête d’Agrippine l’ancienne. Je la connais depuis de nombreuses années. Lors de mes visites au musée, je fais le plus souvent un détour pour l’admirer.
Comme l’indique la note accolée, elle a été sculptée bien après sa mort, un portrait idéalisé. Si on la regarde rapidement elle semble assez conventionnelle, un travail exécuté sur des références de la sculpture antique gréco-romaine. Elle est mutilée, nez et menton.
Le temps a fait son travail, 2000 ans sont passés qui l’effacent et la glorifient en même temps. Il se dégage de cette tête une beauté calme, simple, sereinement déterminée, une fierté douce sans orgueil qui illustre les propos de Suétone et de Tacite. Ils parlent de sa droiture, d’une femme des plus vertueuses et héroïques du premier siècle.
J’ai voulu faire une peinture en partant de cette sculpture. Après de nombreux croquis au fusain, je ne désirais pas reproduire ses traits. J’essayais de trouver picturalement l’idée que je me fais d’elle, cette belle et fière allure, sa droiture, ce qui reste après 2000 ans, rien de plus. J’ai peint son « âme ». Elle, ma fiancée du Louvre, face à moi, reste toujours de marbre.
Agrippine l’Ancienne est née vers 14 av.JC , meurt en 33 ap.JC. Petite fille d’Auguste, femme de Germanicus, mère de l’empereur Caligula, grand-mère de l’empereur Néron.
Peinture en confinement
Mon frère m'accueillit chez lui dans sa maison Sarthoise, isolée de tout , pendant huit semaines. Il m'aménagea un atelier dans sa grange encombrée. Avec seulement quelques tubes de peinture acrylique et trois petits morceaux de toile je pus commencer à peindre. Pas évident de s'adapter à un nouveau lieu de travail, à un nouvel atelier. Il faut se l'approprier. Il fut nécessaire que l'atelier et moi s'apprivoisions réciproquement. Heureusement je rompais ma solitude picturale en aidant mon frère, jardinant, coupant du bois, rangeant, bricolant, c'était un vrai bonheur au milieu des arbres en fleurs. Très vite il me manqua des supports pour continuer à peindre. Mon frère me trouva des calendriers publicitaires en carton de 55 x42 cm. Je les préparai et peignis dessus. Sur le thème du corps féminin, j'en fis seize, plus des esquisses sur papier. Je n'aurai jamais pensé devenir en 2020 un peintre de calendrier.